Ce Samedi, l’attaquant sénégalais Sadio Mané (31 ans) a été accueilli comme une véritable rockstar dans la ville de Bourges. Il a expliqué les raisons derrière sa décision de devenir actionnaire majoritaire du Bourges Foot 18. De plus, il a saisi cette opportunité pour commenter le départ de Jurgen Klopp de Liverpool.
Pourquoi avoir choisi d’investir en France et particulièrement à Bourges
Vous connaissez le président, Cheikh Sylla, il est Sénégalais (sourire). C’est un ami à moi. On a discuté pour la première fois de ce projet il y a trois, quatre ans. Ça a pris du temps mais ça a été longuement réfléchi. Pour moi, investir en France, à Bourges, c’est la ville et le pays idéal. On verra dans le futur ce qu’on va apporter.
Dans la mesure où votre carrière est encore en cours, est-ce un investissement pour le futur ou le présent
Je pense que c’est les deux. Le football va tellement vite qu’on ne sait pas ce qui va se passer demain. On va essayer de mettre tous les ingrédients pour pouvoir faire de belles choses, c’est-à-dire essayer de monter. On verra ce qui va se passer dans le futur, ce qui est sûr, c’est qu’on va se donner tous les moyens possibles pour faire de belles choses ensemble.
Peu de joueurs investissent dans un club…
C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. Comme je l’ai dit, quand Cheikh me l’a proposé la première fois, l’idée était déjà OK. Mais on a essayé de prendre du recul, de bien étudier. Puis on a décidé de se lancer dans ce projet.
Désormais, il se concrétise : que vous inspire l’accueil qui vous a été réservé, notamment par les enfants ?
Avec les enfants, c’est une longue histoire. Les voir sourire, c’est quelque chose qui me met du baume au cœur. Signer des autographes, les voir sourire, c’est exceptionnel. Ils font tous partie du projet.
Quels liens envisagez-vous avec le Sénégal ?
Il n’y a pas que le football. La France et le Sénégal, vous connaissez l’histoire, on a été colonisés par la France. C’est un pays proche. C’est une des raisons qui m’ont poussé à choisir la France. Mais je suis Sénégalais, (des liens avec le pays), ce qui est sûr, c’est que c’est l’idée. Avoir une académie au Sénégal, former les jeunes là-bas, les faire venir à Bourges.
Dans cette optique, monter est un objectif ?
On a plein d’objectifs : le principal est de jouer les premiers rôles. C’est tôt pour parler de ça, il y a beaucoup de travail à faire, mais si tout le monde essaie de faire ce qu’il faut, il y a moyen d’y arriver.
Juste un mot à propos de Jürgen Klopp, votre ancien entraîneur à Liverpool, qui a annoncé qu’il allait quitter le club en fin de saison ?
Il a dit qu’il quittait Liverpool ? Peut-être qu’il va venir ici (rires). C’est quelqu’un qui a marqué le football mondial, et personnellement, il a beaucoup contribué à ma progression. C’est un grand homme, une légende vivante, qui a beaucoup, beaucoup apporté à Liverpool. Tout le travail qu’il a su y faire sera, je pense, à jamais gravé dans la mémoire de tous les supporters. On lui souhaite bonne chance.