La Fédération Sénégalaise de Judo et Sports Associés, privée de son dojo national depuis l’année dernière, ne compte pas rester passive face à cette situation. Lors d’une cérémonie de réception de matériels offerts par la Fédération Internationale de Judo (FIJ), elle a interpelé le ministère des Sports. Ababacar Ngom a annoncé qu’une plainte serait déposée pour récupérer le site « injustement spolié par l’ancien régime ».
Ce moment a été l’occasion pour la FSJDA de régler ses comptes concernant la destruction du dojo national Amara Dabo. Ababacar Ngom a clairement exprimé que cette action avait été perçue comme une menace à la place et à l’importance du judo dans la politique sportive du précédent gouvernement, ce qui avait suscité des doutes chez les partenaires internationaux quant à leur soutien continu au judo sénégalais.
Le président de la fédération a salué l’engagement du nouveau régime en faveur du développement du judo au Sénégal. Il a souligné les efforts déployés pour soutenir la discipline, notamment en facilitant la participation aux événements internationaux. Cela renforce leur confiance quant au soutien continu du gouvernement pour retrouver leur dojo national et assurer un abri provisoire en attendant.
La FSJDA prévoit de lancer une procédure juridique avec le soutien du ministère des Sports. Le président a demandé au directeur de cabinet d’intercéder auprès de la ministre pour porter plainte auprès du Procureur de la République contre la spoliation de leur patrimoine.
Bien que la ministre des Sports, Khady Diène Gaye, n’ait pas pu assister à la réunion à Pikine, elle a été représentée par des hauts fonctionnaires qui ont exprimé l’engagement du gouvernement à développer les infrastructures sportives, y compris les dojos régionaux pour promouvoir les arts martiaux à travers le pays.