L’après-carrière de Samuel Eto’o, ancien attaquant emblématique, s’avère bien plus tumultueuse que ses années de gloire sur les terrains. Depuis qu’il a pris les rênes de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Eto’o est au cœur de nombreuses polémiques.
Récemment, la FIFA a pris une décision sévère à son encontre, lui interdisant de participer à toute rencontre des équipes nationales du Cameroun pendant six mois. Cette sanction découle d’un comportement jugé inapproprié par l’instance mondiale lors du huitième de finale de la Coupe du Monde féminine U20 entre le Cameroun et le Brésil, le 11 septembre dernier. Selon la FIFA, Samuel Eto’o a enfreint les articles 13 et 14 de son Code disciplinaire, portant sur le respect des principes du fair-play et la conduite des officiels. Bien que les détails exacts des infractions n’aient pas été rendus publics, cette décision constitue un coup dur pour l’ex-star du football, désormais écartée des compétitions officielles pour les six prochains mois.
Depuis son accession à la présidence de la FECAFOOT, Samuel Eto’o a dû faire face à plusieurs défis internes. En juin dernier, il avait été accusé de manipulations dans le championnat camerounais, mais la CAF l’avait finalement blanchi. De plus, un contrat controversé entre la FECAFOOT et une société de paris sportifs a suscité des interrogations d’ordre éthique, accentuant les critiques à son égard.
La situation s’est encore tendue en septembre, lorsque la fédération sous la direction d’Eto’o s’est heurtée au ministère des Sports du Cameroun. En signe de protestation, Eto’o avait même créé une « seconde équipe nationale ».
Cette suspension intervient à un moment délicat, alors que le Cameroun se prépare à disputer une série de rencontres cruciales, notamment un match contre le Kenya le 11 octobre, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025. Bien qu’il ait présidé la réunion de préparation, Eto’o ne pourra pas assister au match. Son absence pourrait être perçue comme un soulagement par certains de ses détracteurs, parmi lesquels le sélectionneur Marc Brys et le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi, avec qui les relations sont tendues.